- avitailler
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1 ♦ (1386) Vx Approvisionner (un navire).2 ♦ Mod. Ravitailler en carburant (un avion).II ♦ S'AVITAILLER v. pron. Les bateaux de pêche peuvent s'avitailler dans ce port. S'avitailler en eau, en combustible.Synonymes :Fournir à un aéronef un produit quelconque, en particulier son...Synonymes :avitaillerv. tr.d1./d Fournir (un navire) en provisions, en matériel.d2./d Ravitailler (un aéronef) en carburant.⇒AVITAILLER, verbe.I.— Emploi trans. dir., vieilli. Fournir à un navire, une place forte, un corps d'armée, ce qui est nécessaire à son bon état de fonctionnement (vivres, combustibles, etc.). Avitailler une flotte, une citadelle (Ac. 1835-78). Synon. plus usité ravitailler :• 1. Nous avons atteint... une cité... vaste, peuplée, bien gardée de fossés, abondamment avitaillée où pullulaient les marchands, les arches, les prêtres, les tâcherons, les artisans et les gourgandines.A. ARNOUX, Carnet de route du Juif Errant, 1931, p. 251.Rem. 1. Attesté ds la plupart des dict. gén. du XIXe et XXe s. à partir de Ac. 1798. 2. Autre synon. vieilli, empl. essentiellement en parlant des vaisseaux avituailler (Ac. 1798, Nouv. Lar. ill.).— P. métaph. Synon. pourvoir, nourrir :• 2. Puberté, collège, solitude, prisons, aberrations, snobisme... Maigres pépinières, insuffisantes à engendrer et avitailler un vice nombreux, bien assis...COLETTE, Ces plaisirs, 1932, p. 186.II.— Emploi pronom.A.— Réfl. Se pourvoir de vivres. Les pêcheurs français ,,peuvent (...) s'avitailler et s'abriter dans tous les ports`` (A. BOYER, Les Pêches mar., 1967, p. 88).B.— Passif [rare]. Être approvisionné. Cette ville s'avitaille facilement (BESCH. 1845).Rem. Attesté en outre ds Lar. 19e, Nouv. Lar. ill.PRONONC. ET ORTH. :[avitaje] ou [
]. Même rem. que pour avitaillement.
ÉTYMOL. ET HIST. — XIIIe s. (d'apr. DG) « pourvoir de nourriture et autres choses nécessaires » (Chron. de S. Den. B.N. 2813 f° 483b ds GDF. compl. : Pour tout avitailler le lien si que ilz le peussent tenir contre le roi); 1386 spécialisé comme terme de mar. (S. DE LA NICOLLIERE-TEIJEIRO, La Marine bretonne au XVe et au XVIe s., Nantes, 1885, p. 10 ds JAL2 : pour fréter, avitailler et gouverner ledit vaissel).Dér. de l'a. fr. vitaille « vivres » (XIIe s., Chevalerie Vivien ds GDF.), v. victuaille; préf. a-1, dés. -er; est aussi dér. de vitaille le m. fr. vitailler « fournir de provisions, ravitailler » (ibid.).STAT. — Fréq. abs. littér. :1.BBG. — JAL 1848. — SAUVAGEOT (A.). Coup d'œil sur qq. néol. Vie Lang. 1971, p. 89.avitailler [avitaje] v. tr.ÉTYM. 1386; XIIIe, « approvisionner »; de l'anc. franç. vitaille « vivres ».❖♦ Technique.1 Approvisionner (un navire).2 Mod. Ravitailler en carburant (un aéronef). || Avitailler un avion.——————s'avitailler v. pron.♦ || Les bateaux de pêche peuvent s'avitailler dans ce port. || S'avitailler en vivres, en eau (⇒ Aiguer, régional), en combustible (⇒ Souter). Cf. Faire (I., 4.) de l'eau, des vivres…♦ Avec ellipse du pron. || Le chalutier a relâché à Saint-Pierre pour avitailler.❖DÉR. Avitaillement, avitailleur.
Encyclopédie Universelle. 2012.